Les Olympiques de la fraise : des retombées jusqu'à Plessisville

Symposium de la fraise chez Fraisière Talfor                                                                                                                                                                   Photo : page Facebook Fraisière Talfor

Se déroulant tous les quatre ans depuis 1988 et considéré comme les Olympiques de la fraise, le Symposium international de la fraise tenu pour une première fois au Canada a eu ses répercussions jusqu'à la Fraisière Talfor, à Plessisville, dans L'Érable.


Des centaines de professionnels de la fraise du monde entier, dont des chercheurs agricoles, producteurs, professeurs et commerçants, se sont en effet réunis à Québec afin de participer à de nombreuses conférences où ont été présentées les dernières nouveautés de l'industrie de la fraise à l'échelle mondiale.

Lors de la dernière journée du Symposium, une soixantaine d'entre eux ont pris la route de la Fraisière Talfor, qui était l'un des trois circuits proposés, afin d'y visiter les installations de la ferme de production et d'y découvrir son fonctionnement et même se procurer des produits issus de ses champs ainsi que plusieurs produits transformés.

Un choix logique
Le choix de la Fraisière Talfor s'imposait de lui-même puisque la ferme est l'une des rares à développer la production de fraises sous grand tunnel. « Claude (Talbot) est un producteur innovateur et souhaite devenir un des producteurs de pointe et même la référence en ce domaine », a expliqué Marc Poirier du MAPAQ régional.

Raymond Daniels, un producteur de fraises de la compagnie Berry Yummy installée à Brisbane en Australie, a apprécié sa visite et ramènera plusieurs bonnes idées chez lui. Il a avoué s'intéresser à cette technique des grands tunnels qui sont des abris non chauffés qui ressemblent à des serres et qui permettent d'allonger la saison de production de plusieurs semaines. Celui-ci a ajouté qu'il était important de connaître ce qui se fait ailleurs dans le monde pour connaître les tendances et pour s'assurer de rester en business.

Josée Roy, responsable des relations humaines chez Talfor, a expliqué que l'entreprise s'intéresse aux grands tunnels depuis 2013. « On peut y produire les mêmes variétés que dans les champs. De plus, la production est protégée par une structure et nous contrôlons l'eau que nous donnons à nos fruits contrairement aux champs où nous ne pouvons rien contrôler lorsqu'il pleut. Les pluies fortes de la mi-août ont d'ailleurs brisé les trois quarts de notre production. C'est évident que c'est plus dispendieux à produire en grand tunnel, mais il n'y a pratiquement pas de perte », souligne-t-elle tout en ajoutant que l'entreprise pourra produire la fraise jusqu'au mois de novembre, mais aussi la framboise et la mûre dont on a également introduit la production en grand tunnel.

Fraisière Talfor
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Source : lanouvelle.net, Carol Isabel, 17 août 2016