La MRC de L’Érable obtient l’autorisation de la CPTAQ pour la construction de fermes à temps partiel

Plantation de samares, conférence de presse annonce article 59, PDZA MRC de L'Érable

Une première au Québec
Plessisville, le 23 février 2017.
Après de longues démarches, la MRC de L’Érable a obtenu l’accord de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) qui autorise désormais la construction de résidences liées à des projets agricoles viables, à temps partiel, dans le respect des agriculteurs déjà en place.


Dès 2008, la MRC de L’Érable avait dans sa mire l’objectif de dynamiser le milieu rural à partir d’un modèle plutôt audacieux. Ce projet pilote, une première au Québec, lui donne maintenant le feu vert. « Le modèle est unique. Nous voulons travailler à attirer de nouveaux occupants dans nos rangs et à dynamiser l’agriculture, une force économique déjà bien identifiée sur notre territoire », a expliqué le préfet de la MRC de L’Érable, Sylvain Labrecque

M. Labrecque précisait d’ailleurs en conférence de presse que cette autorisation à portée collective ralliant les 11 municipalités de L’Érable a été obtenue grâce à une collaboration étroite avec la Fédération de l’UPA Centre-du-Québec.

Un projet pilote sur cinq ans
La décision rendue dans le cadre de l’article 59* demeure l’élément pivot et distinctif du plan de développement de la zone agricole (PDZA) de la MRC de L’Érable. Il entraînera une nouvelle façon de faire de l’agriculture. Ainsi, la construction d’une résidence en zone agricole assortie d’un projet d’agriculture, de foresterie ou d’agrotourisme à temps partiel sera désormais possible dans l’ensemble de la zone agricole. La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) adhère à la vision portée par le PDZA de la MRC de L’Érable à qui elle accorde une période de cinq ans pour expérimenter ce nouveau modèle.

« La MRC de L’Érable possède 96 % de son territoire en zone agricole. La perte de 2000 personnes entre 1986 et 2000 nous a forcés à être proactifs. Comme nous étions au prise avec un problème aussi important qui pouvait compromettre notre développement, nous ne pouvions pas nous contenter de répéter le modèle standard, il fallait innover et se démarquer », a ajouté M. Labrecque. L’objectif de créer cette émergence de nouvelles initiatives en zone verte est accompagné d’une cible bien précise, celle d’accueillir 10 familles la première année.

Maximiser l’utilisation des sols avec des projets qui génèrent des rendements
De nombreuses terres inoccupées -  la MRC en recèle 1246 - possèdent peu ou pas d’intérêt pour les plus grands producteurs. Leur superficie ne répond pas aux attentes, elles sont parfois enclavées, de forme irrégulière, composées de cours d’eau ou autres contraintes naturelles, mais elles présentent énormément de potentiel pour certains projets. « Cette nouvelle façon de faire nous permettra d’attirer de nouveaux occupants, souvent des jeunes, qui souhaitent opter pour des types de cultures ou d’élevages non conventionnels », ajoute-t-il.

Seuls les projets sérieux, prouvant une rentabilité, seront acceptés, car la MRC avance avec détermination qu’elle veut favoriser la mise en valeur de ses ressources et non uniquement la construction de maisons.  

Une visée ambitieuse dans le but de stimuler l’économie régionale
et la consolidation des communautés
Profitant de la néoruralité, les élus souhaitaient tabler sur une force économique, l’agriculture, pour offrir une solution originale et accessible pour les gens qui ont envie de mener des projets agricoles à temps partiel.

Les effets positifs sur la croissance démographique, la vitalité des villages, les commerces et les services seront indéniables. L’arrivée d’une nouvelle main-d’œuvre et d’une expertise nouvelle bénéficieront à toute l’économie du territoire.

« Depuis 2008, nous avons multiplié les démarches, nous avons cru à notre idée. Cela a exigé beaucoup d’entêtement et de volonté, mais nous étions portés par l’enthousiasme de nos partenaires et de nos agriculteurs impliqués », a conclu fièrement Sylvain Labrecque.

A court et moyen terme, la MRC travaillera à faire connaître son projet fermier et les nouvelles possibilités, elle caractérisera de façon détaillée les 1246 lots disponibles et accompagnera les promoteurs dans la mise en place de leur projet.

*Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles

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Source :
Mme Mary Claude Savoie
Conseillère en communication
Développement économique de L’Érable
819 362-2333, poste 1229
mcsavoie@erable.ca

Information :
Mme Solange Thibodeau
Conseillère agroalimentaire
Développement économique de L’Érable
819 362-2333, poste 1259
sthibodeau@erable.ca