Une formation pour soutenir la pénurie de main-d'oeuvre en restauration

Formation pour contrer pénurie de main-d'oeuvre en restauration
Des intervenants s’unissent dans une offensive pour contrer l’épineux problème de la pénurie de main-d’œuvre dans le monde de la restauration. Une action qui consiste en une formation menant à une attestation d’études professionnelles (AEP) en cuisine de chaînes de restaurants, en alternance travail-études.


Réunis autour d’une même table, Annie Verreault, coordonnatrice aux commerces et services à la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR), Denis Beaudoin, commissaire au développement économique à la Ville de Plessisville, et Vincent Blais, gestionnaire de projets au Service aux entreprises (SAE) Centre-du-Québec, dressent un même constat : l’urgence d’agir.

Formation AEC aide-cuisineD’autant plus que de nouveaux restaurants ouvrent leurs portes ces temps-ci dans les MRC d’Arthabaska et de L’Érable. L’arrivée de nouveaux joueurs cause des problèmes à certains établissements qui voient partir des employés au profit de compétiteurs.

Pour s’attaquer à la problématique, il ne faut pas compter, pour le moment, sur la formation DEP (diplôme d’études professionnelles) en cuisine dispensée au Centre de formation professionnelle André-Morissette de Plessisville puisqu’elle est suspendue, faute de candidats.

C’est de ce vide laissé par le DEP qu’a germé l’idée de l’AEP. « On a convenu d’utiliser les installations libres pour faire quelque chose et en arriver avec une formation plus courte totalisant 465 heures échelonnées sur cinq mois », précise M. Blais.

Principe d’alternance travail-études
Les intervenants misent sur cette plus courte durée, sur des critères d’admission moins rigoureux que pour le DEP et sur un stage hebdomadaire en établissement pour intéresser les candidats.

L’AEP formera, non pas des chefs, mais des aides-cuisiniers.

Ainsi, une semaine type propose trois jours de cours théoriques et deux jours de stage en entreprise, ce qui représente 465 heures de formation et 170 heures dans un établissement

Par ailleurs, les entreprises, qui accueilleront des stagiaires, doivent manifester un bon intérêt. « Les entrepreneurs doivent s’en occuper. On ne veut pas que le stagiaire se retrouve dans une cuisine à couper des oignons toute la journée », soulève Denis Beaudoin.

Les intervenants insistent aussi sur le fait que l’AEP s’avère accessible puisqu'elle est ouverte à tous à condition d'avoir de l'intérêt pour le métier.

Une formation qui débute en février 2020
La formation, qui débutera en février pour se terminer en juin, peut recevoir un maximum de 24 candidats.
C’est au retour des Fêtes que s’entamera le processus d’inscription. Les intéressés doivent s’adresser au Service aux entreprises qui possède des bureaux à Victoriaville, Nicolet et Drummondville.

On peut s’informer sur le site Internet de l’organisme à l’adresse LeSAE.CA. Il est aussi possible de joindre Vincent Blais au 1 855 221-3315, poste 6193 ou par courriel à vblais@lesae.ca

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Source : Texte tiré d'un article de Claude Thibodeau « Restauration : offensive pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre », le 15 décembre 2019, www.lanouvelle.net