Canneberges : investissement de 425 000 $ à Notre-Dame-de-Lourdes

L’Association des producteurs de canneberges du Québec (APCQ) et le Club environnemental et technique Atocas Québec (CETAQ) ont annoncé un investissement privé de 425 000 $ au cours de l'été 2020. Cet investissement a pour but d’agrandir des espaces de travail et d'implantater un laboratoire de recherche.

Un incubateur permettant l’élevage d’insectes utiles à la canneberge est également dans les plans. « Notre compétitivité et notre croissance passent inévitablement par l’amélioration de nos pratiques culturales. Nous cherchons à être à l’affût des nouveautés pouvant nous garantir de meilleurs rendements et une qualité de fruit inégalé tout en limitant notre impact sur l’environnement », a souligné Vincent Godin, président de l’APCQ.

Cet investissement sera entièrement payé par l’ensemble des producteurs de canneberges du Québec. De cette manière, l’APCQ et le CETAQ espèrent conserver leur avance sur leurs compétiteurs. « Il n’y a pas une autre culture qui peut se targuer d’avoir 40 % de ses superficies qui sont en mode biologique. Ça nécessite une plus grande main-d’œuvre et plus de recherches pour perfectionner nos méthodes culturales. Il n’y a pas de produits chimiques qui vont dans le biologique, donc nous sommes toujours à la recherche de bioinsecticides. […] Ça va au-delà de ça. Nous inondons nos champs au printemps pour tuer les insectes. Ce sont des méthodes que nous avons développées au fil des années et que nous continuons. Nous avons une bonne avance », a exprimé pour sa part Monique Thomas, directrice générale de l’APCQ.

Il est à noter que le Québec arrive au premier rang mondial pour la production biologique de canneberges et au second rang pour l’ensemble de la production de ce petit fruit. Le quart de la production mondiale provient des producteurs québécois.


Un facteur économique important pour la région

C’est depuis 2008 que les bureaux de l’APCQ et du CETAQ sont installés à Notre-Dame-de-Lourdes. À l’époque, une dizaine d’employés y travaillaient. Aujourd’hui, ils sont 40. « En ce qui concerne la MRC de L’Érable et la municipalité de Notre-Dame-de-Lourdes, nous en sommes très heureux. L’APCQ et le CETAQ sont ici depuis 2008 et nous sommes contents que ces entreprises soient chez nous. Elles font travailler plein de petites entreprises et des gens de chez nous et des alentours. Je peux témoigner que leur présence aide le développement domiciliaire à Notre-Dame-de-Lourdes. Grâce à ça, il y a des gens de l’extérieur qui viennent s’établir ici », a soulevé Jocelyn Bédard, maire de Notre-Dame-de-Lourdes et préfet de la MRC de L’Érable.

Évidemment, avec l’accroissement du nombre de travailleurs chez ces deux entreprises, la bâtisse commençait à être un petit peu trop petite, ce qui a débouché sur cet investissement de 425 000 $. « Les superficies en croissance exigent une augmentation des effectifs en agronomie et en dépistage. Passant d’une équipe d’environ une dizaine de personnes, le CETAQ compte près d’une quarantaine de professionnel et de travailleurs aux champs cette saison. L’espace de travail pour les observations aux binoculaires et de traitement des échantillons était devenu exigu », a noté Pascal Gosselin, vice-président du CETAQ et producteur d’Atocas Villeroy.

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Source : Matthew Vachon, La Nouvelle, le 30 juillet 2020