Une jeune femme de Plessisville démystifie le Syndrome Gilles de la Tourette

Andreanne Fortin

Avec ses vidéos où elle recrée certains moments de son quotidien et démystifie le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) dont elle est atteinte, Andréanne Fortin est parvenue à rassembler des centaines de milliers d'internautes sur YouTube et TikTok en seulement un an.

Certaines vidéos ont été vues à plus de 700 000 reprises sur YouTube et le compte TikTok d’Andréanne est désormais suivi par plus de 60 000 abonnés.

« On se fait reconnaître dans la rue à cause de notre vidéo de cuisine, le plus populaire de la chaîne », a raconté la youtubeuse de 24 ans qui a grandi à Plessisville, dans le Centre-du-Québec.

Épaulée de son amie Olivia Leclerc, Andréanne s'est tournée vers YouTube pour faire connaître le quotidien « souvent comique » de personnes atteintes du SGT.

« C’est tellement absurde, au quotidien, quand je crie pour rien, a raconté Andréanne, qui a régulièrement des tics physiques et verbaux. Je crie souvent "non" à des moments inattendus ».

Dans les vidéos du duo, on constate que les tics physiques d’Andréanne ne sont pas sans danger. « Elle m’a déjà fendu la lèvre, a raconté Olivia. Elle m’a aussi donné un torticolis pendant deux semaines. »

Carrière d’actrice
Malgré sa condition, Andréanne souhaite devenir actrice depuis qu’elle est toute jeune. « Je n’ai pas de tics quand je joue. De nombreuses personnes atteintes du SGT comme moi n’ont pas de tics en faisant une activité particulière », a raconté la finissante de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe.

Elle tourne à l’heure actuelle sa propre série jeunesse, Galipette et Tourniquet, qui sera disponible sur YouTube dès le 14 septembre.

Le syndrome de Gilles de la Tourette
Le syndrome de Gilles de la Tourette provoque des tics incontrôlables et inattendus comme des contractions musculaires, des clignements des yeux, des mouvements brusques ou encore des tics de parole.

Dans 10 % des cas, le SGT amène l’humain à utiliser des mots orduriers ou scatologiques de manière brusque.

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Source : Félix Pedneault, Le Journal de Montréal, 2 septembre 2020