Femme entrepreneure : le parcours inspirant de Jennifer Poiré

Jennifer Poiré

Rien n’est acquis pour les femmes qui désirent mettre à profit leur talent, leur expertise et leur créativité dans le secteur de l’entrepreneuriat dominé par la gent masculine. Elle-même issue d’une famille d’entrepreneurs, Jennifer Poiré a réussi à saisir les opportunités et à gravir les échelons jusqu’à la présidence du Groupe Castech-Plessitech, une entité qui réalise un chiffre d’affaires de plus de 50 millions $ par année.

L’atelier d’usinage Plessitech à Plessisville et la fonderie Métallurgie Castech à Thetford Mines sont les deux entreprises phares du groupe qui ont été rachetées par son père, Allen, en 1987 (avec d’autres associés) et 1994 (avec le Fonds de solidarité FTQ). Elles emploient quelque 300 personnes.

La passion de pouvoir développer
« Depuis que je suis toute petite que je m’intéresse aux compagnies. Je suivais mon père partout. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai appris mon anglais, notamment lorsqu’il a eu des entreprises en Ontario », raconte-t-elle.

Elle se dit chanceuse d’avoir pu compter sur un père entrepreneur pour suivre ses traces, mais l’élément déclencheur qui l’a incité à persévérer dans ce milieu est sa passion pour le développement organisationnel de l’entreprise et de côtoyer les gens en milieu de travail.

Elle avoue que ça n’a pas été toujours facile pour la femme qu’elle est d’évoluer dans ce milieu masculin. « Je crois que ce qui m’a donné une chance d’être acceptée à l’interne, c’est d’avoir commencé à la base. Les employés m’ont connue quand j’avais quatre ans. J’allais partout. Ensuite comme étudiante, j’ai commencé par laver des murs et des lumières. J’ai ensuite été réceptionniste-téléphoniste. Je passais également mes soirées à suivre les « gars » à la fusion dans la fonderie pour voir comment ça se passait sur le plancher. Ça m’a aidée à comprendre le fonctionnement de l’entreprise et l’environnement de travail du personnel. »

À l’externe, Jennifer souligne que ce fut vraiment plus difficile de faire sa place parmi ses pairs masculins. « Mais quand t’es convaincu, t’es convaincant et c’est de cette façon que j’ai continué à avancer. Je n’ai pas la même expérience que mon père et il me reste beaucoup à apprendre dans ce milieu, mais je suis entourée des bonnes personnes pour m’appuyer tant au niveau de la production et des ventes que du côté des ressources humaines, finances ainsi qu’en recherche et développement. »

Pour Jennifer, il est évident qu’il pourrait y avoir plus de femmes dans les conseils d’administration d’entreprises du secteur manufacturier. « Il faut faire notre place. Nos idées sont aussi bonnes que celles de nos collègues masculins. Il ne faut pas avoir peur de se lancer et de foncer. Si tu crois en ton projet et en tes valeurs, just do it (fais-le) », offre-t-elle à titre de conseil aux femmes.

En terminant, la présidente du Groupe Castech-Plessitech assure que ce ne sont pas les contrats qui vont manquer pour 2021, mais que le recrutement quotidien pour combler les effectifs demeurera le principal défi de l’entreprise.

Pour lire le portait complet de Jennifer Poiré publié sur le site lanouvelle.net, cliquez ici.

- 30 - 

Source : Texte de Carol Isabel, lanouvelle.net, 4 mars 2021