Passionnée par le jeu devant la caméra, la Plessisvilloise Andréanne Fortin exprime à nouveau les multiples facettes de son talent alors qu’elle se retrouve plongée au cœur d’une fiction originale dans la nouvelle série à sketches, Vestiaires, diffusée les mercredis à 20 h sur la chaîne AMI-télé.
Cette nouveauté offre une plongée humoristique dans le quotidien d’un club de nageurs en situation de handicap qui se retrouvent dans les vestiaires d’une piscine, un endroit tout indiqué pour les taquineries de la vie quotidienne.
Vestiaires explore avec finesse les défis et les joies rencontrés par ces sportifs. Portée par une distribution composée de comédiens et comédiennes en situation de handicap, cette série met en lumière la diversité et la force de caractère de ses personnages, présentant une vision amusante de la réalité.
Andréanne, qui a le syndrome de Gilles de la Tourette et dont les tics engendrent souvent des situations cocasses, joue le rôle de Valérie dans cette série. On la retrouvera donc parmi une bande attachante d’athlètes qui sont encadrés par Pierre qui est interprété par Michel Charrette, un coach dévoué, un peu imbu de lui-même, grippe-sou à ses heures, mais surtout bienveillant avec tous les membres de l’équipe.
Parmi les autres membres de la distribution, on note la participation de Dominic Sillon (Stéphane) qui se distingue par son œil de verre, Michel Cordey (Mike) qui vit avec la maladie des os de verre et se déplace en fauteuil roulant, Charlie Rousseau (Catherine) qui est une mécanicienne intrépide défiant tous les préjugés liés à ses malformations congénitales aux bras et aux jambes, Jacques Poulin-Denis (Charles) qui est amputé de la jambe droite, Lamia Benhacine (Caro) qui est sujette à de nombreux oublis après avoir subi une attaque cérébrale, Marie-Christine Ricignuolo (Sarah) qui est une non-voyante et Camille Chai (Isabelle) qui est née sans bras gauche ni jambe gauche.
Une expérience incroyable
Andréanne explique qu’elle est contente d’avoir été approchée pour jouer le personnage de Valérie qui, comme elle, est atteint du syndrome de Gilles de la Tourette. « C’est tellement une bonne idée d’avoir une représentation de personnes handicapées que l’on amène de manière humoristique à l’écran. J’ai adoré ce projet qui, j’espère, pourra inspirer d’autres producteurs à intégrer des comédiens qui vivent une situation de handicap. »
La jeune femme de 28 ans, qui s’assume parfaitement, souligne que le tournage de Vestiaires s’est avéré une expérience totalement différente pour elle. « Habituellement, je n’ai pas de tics quand je suis sur un plateau de tournage. C’est mon « safe space ». Je suis capable de me contrôler. Mais pour cette série, c’était tout le contraire alors qu’on me demandait de jouer avec mes tics que je peux aussi déclencher par moi-même. Ce sont tous de vrais tics que les gens verront dans les épisodes. Il n’y a vraiment pas de « fake » là-dedans. Tellement vrai que je ressortais des tournages plus exténuée qu’à l’habitude et parfois avec des douleurs musculaires. »
D’autres projets
Parmi ses projets à venir, Andréanne et son copain ont obtenu un contrat de cascadeurs pour une production télévisuelle qui sera tournée prochainement. Elle jouera également dans un court métrage dont le tournage est prévu en mai.
Elle vient aussi juste de terminer le tournage d’un documentaire sur l’envers de Vestiaires qui suit les comédiens de la série dans leur quotidien.
Porte-parole de l’AQST
Andréanne est toujours porte-parole de l’Association québécoise du syndrome de la Tourette (AQST) et elle agira à ce titre comme présidente d’honneur d’un sommet organisé par la Coalition des organismes de personnes handicapées du Québec (COPHAN), dont fait partie l’AQST, qui aura lieu en 2025 à Montréal.
Elle continue aussi à s’impliquer au sein de l’AQST en rencontrant des jeunes et en participant à la réalisation de podcasts sur divers sujets en lien avec la Tourette.
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Source : Texte de Carol Isabel, lanouvelle.net, 10 avril 2024
Vignette : Andréanne Fortin (troisième à gauche) entourée des autres comédiens du groupe, dont Dominic Sillon et Michel Charrette. (Photo Eric Myre)