Écris-moi par courriel… et je te dirai qui tu es*

Par mary claude savoie

Mains rédigeant un courriel ou message texte

Le billet d’aujourd’hui réveille un thème abordé il y a quelque temps déjà. Ceux qui me connaissent bien savent que j’ai une sensibilité prononcée concernant la qualité de la langue. Je dirais que je suis une adepte des messages clairs, structurés et propres (dépourvus de fautes de toutes sortes). 

En parcourant l’article de Samuel Larochelle dans La Presse du 20 février 2013 Courriels au bureau : étiquette, orthographe et ton! dans lequel ma lexicographe préférée était citée, j’ai pensé que je devais revenir une dernière fois là-dessus pour que dans L’Érable, on se donne toutes les chances de se faire remarquer « positivement ».

Le message clé à retenir dans ce billet :

Le courriel est un moyen de communication abondamment utilisé, privilégié, précieux, gratuit. Étant donné son utilisation aussi répandue, le danger de tomber dans la maladresse et la nonchalance nous guettent fortement!

Prenez garde au ton employé, au choix des mots, à l’abondance des abréviations et aux fautes dans vos échanges par courrier électronique. Le courriel appelle à la rapidité, à l’évacuation de la qualité et, dans une relation professionnelle surtout, les carences linguistiques et le style familier, trop ambigu, sont à éviter. 


Certains courriels vous ont-ils déjà surpris?

Hélas! Je n’ai pas en tête les messages de nos adolescents qui communiquent abondamment à l’aide des textos, qui inventent de nouvelles abréviations, écrivent dans une langue à mi-chemin entre l’anglais et le français.

Quoique je doute de l’amélioration de leurs habiletés à rédiger en français depuis l’arrivée de la téléphonie cellulaire dont ils sont de grands partisans, certains linguistes ne semblent pas inquiets outre mesure. 

Je pense plutôt aux entreprises qui communiquent avec leurs clients, leurs fournisseurs, leurs partenaires, leurs employés. Pour les fins de l’exercice, je me suis amusée à monter un rapide TOP 5 des « perles » linguistiques répertoriées grâce à un rapide tour d’horizon de ma boîte de réception. 

Voici textuellement le fruit de mes recherches! 

#1.

  •   ...une 100ène de personne.
  •  …les étudiants on trouvés que…
  • Pour finir notre âtron est bien heureux de

#2.

  • Nous sommes bien content que vous aiyez accepter notre menu

 #3.

  • Je me permet un changement… 
  •  … a place de je te propose 
  •  … tu aura une plus grande variété. 
  • Est-ce que tu accepte? 

#4.

  • Santé, bonheur et richesse dans tout les secteurs de votre vie.
  • Date de tombé pour le matériels…
  • Vous pouvez, si vous le désirer, apporter des accessoires qui vous représente… 

#5.

  • Bien vouloir m'indiquer laquel des versions vous approuvés.

Vous comprendrez que les exemples sont présentés pour appuyer le message à retenir indiqué au début de ce billet. Malheureusement, je suis certaine que vous pouvez en trouver autant dans votre boîte de courriels.

Imaginez l’image non professionnelle que renvoient ces courriels! 

Imaginez le doute sur la qualité du produit ou du service de ces interlocuteurs!

Dans le texte de Samuel Larochelle, on peut d’ailleurs y lire cette phrase sous la vignette de la photo qui accompagne le texte : Les gens qui valorisent la communication écrite vont porter un jugement défavorable sur l’auteur d’un courriel dont la forme est déficiente.

Je fais partie de ces gens…

Un autre article intéressant qui traite du sujet  ? mais, ironiquement, la qualité de la langue n’y est pas ? rapporte qu’une seule faute d'orthographe peut avoir un impact sur la réalisation d'une vente ou d'un partenariat, et plus généralement sur l'image de l'entreprise.

Cette enquête européenne révèle par ailleurs que les fautes d'orthographe coûteraient des millions d'euros par an aux entreprises.

Mon guide de prédilection

On a tous nos personnages fétiches, nos héros, nos héroïnes, bref des gens qu’on admire, qu’on aime lire ou écouter parce qu’ils nous inspirent, qu’ils rejoignent nos valeurs, nos intérêts… 

Celle qui m’inspire aujourd’hui ce billet et qui a été citée dans le texte de Simon Larochelle, je la côtoie depuis l’université. On me l’a présentée dans mon premier cours de grammaire et elle ne m’a pas quittée depuis. 

Marie-Éva de Villers est l’auteure du Multidictionnaire des difficultés de la langue française, un ouvrage qui a marqué mon cheminement professionnel en communication. 

Je termine en vous partageant certains autres outils qui sont devenus pour moi des incontournables au fil du temps et qui sont disponibles gratuitement sur Internet. Ils sauront vous soutenir dans vos écrits :

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