La relève entrepreneuriale au cœur des préoccupations des intervenants économiques

SADC - relève

La SADC Arthabaska-Érable, la MRC de L’Érable et la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) ont décidé de réunir leurs forces pour développer un projet de relève entrepreneuriale. Ce dernier vise à soutenir autant les vendeurs (les cédants) que les acheteurs (les repreneurs). 

Les enjeux de la relève entrepreneuriale sont importants puisque plusieurs dirigeants d’entreprises emprunteront le chemin de la retraite au cours des prochaines années. Plusieurs de ces entreprises seront à la recherche de nouveaux propriétaires. Cette réalité peut avoir des impacts significatifs sur la survie de ces entreprises et, par le fait même, des conséquences économiques pour la région. 

Les intervenants économiques de la région ont pour objectif de favoriser la pérennité des entreprises d’ici. Ils souhaitent que le rachat des entreprises se fasse, autant que possible, par des gens d’affaires locaux pour éviter l’exode des capitaux. « Notre but consiste à préparer des relèves qui vont être pérennes et éviter que des entreprises quittent notre région », indique le directeur général de la SADC, Jocelyn Grondin.

Le projet
Le projet élaboré par les partenaires comporte quatre volets : le portrait de la situation, la sensibilisation, les services et le financement. Pour obtenir le portrait de la situation, un sondage, auquel plus de 70 entreprises ont répondu à ce jour, se poursuit. Il s’adresse à toute entreprise qu’elle soit en processus de relève ou non. Anonyme et confidentiel, le sondage permettra de connaître la situation du repreneuriat dans la région afin de proposer des services et des activités aux dirigeants leur permettant de bien planifier leur relève. Le sondage, disponible à l’adresse https://forms.office.com/r/EYHtsFXbi0, vise à recueillir certaines informations, comme le nombre d’entreprises qui seront à vendre prochainement, l’âge des propriétaires, à qui les cédants prévoient vendre, la valeur des entreprises, l’échéance pour une vente et l’objectif de la vente.

L’an dernier, la MRC de L’Érable a créé un poste pour s’occuper du volet de la relève, poste qu’occupe Manon Roy, conseillère aux entreprises, main-d’œuvre et relève d’entreprise. « Nous savons qu’éventuellement, 50 % de nos entreprises seront à relever et à préparer », signale Pascal Morin, directeur du développement du territoire, tout en précisant que bien peu d’entreprises, à peine 10 %, disposent d’un plan de relève. À la SADC Arthabaska-Érable, entre 20 % et 30 % des projets traités concernent la relève. « Présentement, les efforts déployés en matière de relève se situent surtout du côté des acquéreurs. Il y en a peu pour les vendeurs, souligne Jocelyn Grondin. L’expérience sur le terrain montre que, pour les vendeurs, la cession d’une entreprise, tout comme une retraite, ça se prépare. Ce qu’on veut faire avec le projet, ce n’est pas seulement de mettre en contact des vendeurs et des acheteurs, mais aussi les accompagner pour que tout se passe bien. »

La sensibilisation représente aussi un élément important. « Les gens n’ont pas idée de l’ampleur quand il est question d’acquérir une entreprise. Il y a une méconnaissance. Comment cela se finance-t-il? Le processus peut s’échelonner sur une longue période », indique M. Grondin. La relève peut également prendre diverses formes. « Les gens ne pensent pas que leur meilleur acheteur se trouve parfois près d’eux. C’est peut-être un concurrent, un fournisseur ou même des employés. Il y a différentes formes de relève, familiale, de groupe, etc. », fait-il valoir. Pour sensibiliser et informer, l’information sera notamment disponible sur le site Web de la SADC. « On y retrouvera des vidéos comprenant des entrevues avec des ambassadeurs, des entrepreneurs qui ont acheté ou cédé une entreprise, des blogues, des histoires inspirantes », partage Vicky Duclos, conseillère en communication et développement à la SADC.

Le repreneuriat concerne aussi tous types d’entreprises, qu’elle soit commerciale, manufacturière ou agricole. « Et il n’y a pas de discrimination au niveau de la forme. Il peut s’agir de repreneuriat collectif, par exemple, ou encore sans but lucratif. Le cédant, par ailleurs, n’est pas non plus obligé de vendre l’entièreté de l’entreprise. Cela peut se faire par étape. Il n’y a pas une seule façon de faire », fait remarquer Jocelyn Grondin. Reprendre une entreprise, note-t-on, représente une avenue plus simple et plus facile que d’en démarrer une. 

Plusieurs services adaptés s’offrent aux cédants et aux repreneurs afin de faciliter le transfert des entreprises, notamment l’accompagnement qui se fait durant tout le processus, avant, pendant et après le transfert. La présence de mentors apporte aussi une aide précieuse. Les intervenants en travaillant ensemble démontrent que la région se prend en main face aux défis qui se présentent. 

Atelier conférence
D’ailleurs, le 14 mars 2024, Développement économique de L’Érable invite les entrepreneurs de L’Érable à participer à un atelier conférence consacré à la relève d’entreprise. Éric Dufour, vice-président chez Raymond Chabot Grant Thornton et leader national en transfert d’entreprises, abordera les facteurs clés pour bâtir un plan de relève et en assurer son succès.

L’activité se déroulera entre 12 h et 14 h 30 à la MRC de L’Érable (1783, av. Saint-Édouard, Plessisville), au coût de 27 $ dîner et taxes incluses. Les intéressés doivent s’inscrire en ligne : https://form.jotform.com/240366461364254 ou en écrivant à info@erable.ca 

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Source : Maryse de Billy, information tirée d’un texte de Claude Thibodeau, lanouvelle.net, 14 février 2024
Vignette : Julie Laroche (CDEVR), Vicky Duclos (SADC), Jocelyn Grondin (SADC), Frédérik Boisvert (CDEVR), Pascal Morin et Manon Roy (MRC de L’Érable) - (Photo : www.lanouvelle.net)