Fruit d’Or : de petits fruits au cœur de la créativité

Fruit d'or - Sour Cran

La canneberge poussait déjà à l’état sauvage il y a 400 ans quand les premiers Européens sont arrivés en Amérique. Si vous croyez qu’innover avec cette petite baie rouge relève de l’impossible, détrompez-vous.

Malgré la pandémie, l’entreprise québécoise Fruit d’Or a réussi à mettre sur pied un laboratoire de recherche et à faire une acquisition aux États-Unis, tout en commercialisant de nouveaux produits, dont des bonbons aigres (sour candies) qui pourraient bien connaître du succès partout sur la planète.

En avril 2020, à peine un mois après le début de la pandémie mondiale de COVID-19, Fruit d’Or mettait en place à Saint-Hyacinthe son « Pôle innovation », c’est-à-dire un centre de recherche où l’équipe de R-D et celle du marketing travaillent en symbiose. Nouveaux produits, recettes, procédés, formats, saveurs, emballages : tout y est minutieusement étudié.

Les Sour Cran
Les résultats de la nouvelle entité de 20 employés ne se sont pas fait attendre, explique Caroline Miron, vice-présidente, marketing et innovation. Les Sour Cran (canneberges surettes ou aigres), la plus récente trouvaille de Fruit d’Or, en sont la preuve.

Il s’agit de canneberges biologiques séchées auxquelles on a ajouté un soupçon d’amertume pour en faire un bonbon santé qui remplace les très populaires bonbons gélatineux surets. Ce nouveau produit est biologique à 70 %.

Vendues tout d’abord sur le site de Fruit d’Or, puis publicisées sur les réseaux sociaux, entre autres avec le concours d’influenceurs, les Sour Cran sont aujourd’hui offertes dans la plupart des grandes surfaces au Québec. Elles sont pour le moment offertes en trois saveurs (pêche, cerise et fraise).

L’entreprise, dont le siège social est à Villeroy, dans le Centre-du-Québec (paradis de la canneberge), a de grandes ambitions pour son nouveau produit. Elle souhaite commercialiser ses bonbons santé un peu partout sur la planète. Elle pourrait voir ses efforts facilités, croit Mme Miron, du fait que la PME exporte déjà (fruits séchés ou frais, jus, etc.), aux États-Unis, en Europe et en Asie.

Fruit d’Or se présente d’ailleurs comme le plus important producteur et transformateur de canneberges biologiques au monde. Dans le secteur de la canneberge non biologique, elle arrive deuxième, derrière le géant américain Ocean Spray. Fondée il y a 22 ans par quelques familles, dont l’entrepreneur Martin Le Moine, la PME enregistre encore une croissance annuelle dépassant les 10 %, affirme Caroline Miron.

Progression tous azimuts
Se donnant les moyens de ses ambitions, Fruit d’Or collabore avec des universités (dont l’Université Laval) et des centres de recherche dans sa quête de développement et d’innovation.

L’entreprise de 450 employés a également lancé en pleine pandémie des canneberges séchées 100 % biologiques sans sucre ajouté. Vendu sous la marque Patience Fruit & Co, ce produit a été récompensé d’un prix « DUX Mieux Manger ».

Fruit d’Or travaille sur de nouvelles façons de commercialiser son jus de canneberges. Elle s’intéresse par ailleurs aux composantes de la baie rouge et à leurs vertus. Les ingrédients extraits prennent ainsi la forme de gélules, de poudre, etc.

L’objectif ultime de Fruit d’Or est de « démocratiser » la canneberge. Les nouveaux produits de l’entreprise se veulent « le moins transformés possible », dit Caroline Miron. Ayant déjà conquis certaines tranches d’âge de la population, la PME cherche à rajeunir sa clientèle en visant notamment les jeunes familles.

Aucunement freinée par la COVID-19, Fruit d’Or a fait l’acquisition, en mars 2021, de Decas Cranberry Products, à Carver, au Massachusetts. Les installations américaines s’ajoutent aux deux usines québécoises (Villeroy et Plessisville) de la PME.

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Source : Texte de Stéphane Champagne, lapresse.ca, 16 mars 2022