Le bien-être animal, une priorité pour la ferme Roland Caron de Laurierville

Sabrina Caron

À la ferme Roland Caron de Laurierville, le bien-être animal fait partie de la formule gagnante pour avoir une entreprise productive. Sabrina Caron, qui a repris la ferme familiale avec son conjoint et partenaire d’affaires Danny Giguère, estime que lorsque toutes les bonnes conditions sont réunies pour offrir un milieu de vie confortable aux vaches, elles vont donner un très, très bon rendement. 

Cette philosophie habite Sabrina Caron depuis longtemps. Avant même d’obtenir son diplôme de l’Institut de technologie agroalimentaire du campus de La Pocatière, elle a pris la responsabilité de certains dossiers qui interpellaient moins son père. Elle s’intéressait entre autres à la question de la longévité ainsi qu’au confort des vaches tout en cherchant des solutions environnementales pour assurer la réduction de notre empreinte carbone. Elle amène de nouvelles idées et petit à petit, elle entame sa petite révolution et pose un à un les gestes qui permettraient de rendre ses vaches heureuses.

En 2009, l’entreprise laitière s’attaque à plusieurs chantiers afin d’offrir un milieu de vie confortable à leurs bêtes : remplacement d’un bâtiment, implantation d’un système de traite automatisé, régulation de la température et ventilation des bâtiments.

Ferme Roland Caron

En raison des avancées en génétique, des soins prodigués et de l’attention portée à leur bien-être, les vaches de la ferme Roland Caron (ferme Savaron Hostein) sont très productives, ce qui entraîne des retombées positives pour l’environnement. « Mes vaches donnent deux à trois fois plus de lait que celles de mon grand-père. Leur bilan carbone s’est donc amélioré, car une seule vache produit moins de méthane – issu de leurs rots et de leurs pets, je le rappelle – que deux ! C’est la même chose pour l’eau : une vache qui produit du lait consomme 140 litres d’eau par jour, et celle qui produit le double de lait ne doublera pas sa consommation d’eau », explique la productrice.

De plus, la ferme Roland Caron a mis en place des pratiques exemplaires sur les terres où sont cultivés le foin, les céréales et le maïs pour alimenter le troupeau laitier telles que semis directs, engrais verts et fumier, aménagement de bandes riveraines et présence de ruches.

En prenant la parole au nom de ses confrères et consœurs, Sabrina Caron affirme : « Nous ne sommes pas des méchants pollueurs. Nous cultivons les sols tous les jours de la bonne façon, nous traitons bien nos animaux, et si on ne le faisait pas, on ne serait pas en affaires. Je réfléchis à ça depuis longtemps et je suis certaine que les éleveurs et les agriculteurs font partie de la solution environnementale. Nous pouvons nous améliorer en adoptant de nouvelles techniques qui nous permettent d’emmagasiner dans le sol le carbone produit par des industries et de dépolluer l’air comme le font tous les végétaux. Nous avons la terre et les champs pour faire ça, et nous voulons tous faire notre part pour l’environnement. »

Pour lire l’article complet de la rencontre avec l’entrepreneure Sabrina Caron, cliquez sur ce lien https://www.ledevoir.com/bis/773448/le-bien-etre-animal-une-priorite.

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Source : Maryse de Billy, inspiré d’un article Le Devoir, 7 décembre 2022