Martin LeMoine aime la nature. Entouré de partenaires qui partagent sa vision, le producteur de canneberges, qui dirige l’une des plus importantes entreprises de transformation au Québec, ne manque pas de savoir-faire et d’idées pour exploiter le potentiel de cette petite bille hypervitaminée.
Fruit d’Or transforme la canneberge congelée en une multitude de produits à valeur ajoutée consommés directement ou intégrés à des produits santé et beauté exportés à travers le monde. « Notre mission est d’offrir au monde le meilleur de nos petits fruits », lance Martin LeMoine, président de l’entreprise qui exploite plusieurs sites, dont une installation « intelligente » de 400 000 pi2 à Plessisville. L’entreprise, qui transforme plus de 40 % des volumes québécois, est aussi le leader mondial en production de canneberge biologique.
Un ingrédient, marchés diversifiés
L’automne rime avec effervescence pour les entreprises de transformation, qui doivent coordonner la réception, le conditionnement et la congélation des canneberges qu’elles reçoivent des producteurs. « On reçoit plus de 80 % de nos canneberges dans un intervalle d’environ cinq semaines, dont trois sont assez intenses », avoue en riant Martin LeMoine.
Une fois congelée, la canneberge sera transformée en différents aliments et composés solides ou liquides.« Notre principal marché, c’est la canneberge séchée, tranchée ou entière. Avec ou sans sucre, sucrée à la pomme, il y a toutes sortes de déclinaisons» explique le président de Fruit d’Or. Elle est offerte pour consommation directe, mais le plus gros des volumes se destine à la fabrication de céréales ou autres denrées alimentaires. L’entreprise fabrique également du jus, sous forme de concentré ou de boisson, distribué en citerne ou en baril partout dans le monde.
En parallèle, l’entreprise a fondé une division nutraceutique qui valorise la canneberge sous forme de poudre, d’extraits ou d’huile. Sous la marque Cran d’Or, divers composés solubles entrent dans la fabrication de prébiotiques, probiotiques et suppléments alimentaires. L’huile de pépin trouve aussi un créneau au rayon des cosmétiques. « Les produits que nous avons développés garantissent un niveau d’ingrédients actifs », souligne M. LeMoine. Bref, les canneberges, ça se boit, ça se savoure, et ça s’étend même sur le visage.
Le Québec transforme les deux tiers de sa production. Outre Fruit d’Or, les usines d’Ocean Spray, Citadelle et Lassonde transforment la canneberge principalement en jus et en fruits séchés. Davantage destinées comme ingrédient dans la préparation d’une foule d’aliments, des céréales aux biscuits, en passant par les barres de chocolat et les boissons alcoolisées ou non, les canneberges du Québec sont souvent vendues en vrac à d’autres usines de transformation alimentaire et distributeurs d’ici et ailleurs dans le monde.
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Source : Texte de l’Association des producteurs de canneberges du Québec, La Terre de chez-nous, 17 janvier 2025