Pendant tout près de 40 ans, le journaliste Carol Isabel a raconté des histoires, celles de gens, d’entreprises, d’organismes de la région. Il a relaté des faits, des événements, tantôt beaux et positifs, tantôt difficiles. Il a, en fait, exposé la vie des gens d’ici. Toute bonne chose a une fin, dit le proverbe, le Plessisvillois d’adoption a accroché sa plume le 21 mars 2025.
Tout a commencé pour lui en 1985. Il fréquentait alors l’Université Laval, son programme d’études se composant de trois mineures en histoire, en français et en journalisme. L’ouverture d’un poste de rédacteur sportif au journal Le Courrier Frontenac de Thetford Mines l’amène à quitter le milieu universitaire pour entreprendre une carrière journalistique. C’était alors le début d’une grande aventure dans le monde des médias qu’il n’allait jamais quitter.
Après la couverture de l’actualité sportive, le journaliste prend la responsabilité de la rédaction générale, puis devient ensuite rédacteur en chef du Courrier Frontenac pendant sept ans.
En 1996, une opportunité se présente à Plessisville. Il rejoint ainsi l’équipe de L’Avenir de votre région qui allait devenir plus tard L’Avenir de l’Érable.
Impérissables souvenirs
Une carrière de près de 40 ans laisse irrémédiablement une multitude de souvenirs. Carol Isabel se souvient notamment d’un Jean Charest très humain lors des inondations de 2004 dans la MRC d’Arthabaska. La venue du premier ministre Bernard Landry pour soutenir une entreprise de Princeville l’a aussi impressionné. « J’ai aussi croisé, note-t-il, des ministres comme Roger Lefebvre, Christian Paradis et Jacques Baril, de même que des députés comme feu Sylvie Roy, Luc Berthold et Eric Lefebvre, toutes des personnalités engagées pour leur communauté et leur région. »
Des expériences uniques, le journaliste en a vécu plus d’une au fil des ans.
Les visites du Parlement d’Ottawa et de l’Assemblée nationale à Québec, initiées par les députés Luc Berthold et Jacques Baril, font aussi partie des beaux moments dans sa carrière journalistique. Tout comme les matchs de hockey qu’il a également eu l’occasion de disputer avec des personnalités sportives du milieu.
Tout n’est pas que positif cependant pour un journaliste. Des moments éprouvants, Carol Isabel en a vécu en couvrant des faits divers difficiles, des accidents mortels.
Des dossiers suscitant de vifs débats, comme le projet éolien de L’Érable ou la fermeture de l’urgence du CLSC de Plessisville, ont aussi ponctué sa carrière. « Le journalisme, c’est aussi accompagner la population dans ses combats », observe-t-il.
Carol Isabel a pu être témoin d’un moment historique : le regroupement de la Ville et de la Paroisse de Plessisville après des décennies de divergences. « Un changement rendu possible par la solidarité populaire et la volonté politique », fait-il remarquer.
Le secret pour durer
De toutes ces années, Carol Isabel en garde de bons souvenirs. « Livrer la nouvelle semaine après semaine, jour après jour, n’a pas toujours été une mince tâche, mais ce fut surtout un plaisir. Un plaisir, non pas seulement d’informer, mais aussi de le faire aux côtés de collègues formidables, dont plusieurs sont devenus des amis au fil des ans. »
En près de quatre décennies, Carol Isabel a vécu l’évolution, lui qui, a vu les machines à écrire laisser leur place aux premiers ordinateurs cathodiques. « Puis avec l’arrivée d’Internet, le métier a évolué rapidement. Ce fut un véritable bouleversement. Il a fallu s’adapter à une diffusion plus rapide de l’information. Nos sites web sont devenus des références locales en complément des journaux. »
Ce qu’il préférait dans son job, rencontrer les gens et écrire, répond-il tout de go. À l’inverse, ce qu’il trouvait moins agréable, les heures de tombée (deadline), le rythme effréné du métier. « C’est ce que je considère comme des irritants, être obligé de se dépêcher, être souvent à la course et publier la nouvelle rapidement. »
Aujourd’hui, s’il délaisse la plume, Carol Isabel reste admiratif de ceux et celles qui façonnent l’avenir régional : le personnel enseignant, les entrepreneurs et les jeunes travailleurs. « Je salue en particulier Martin Le Moine de Fruit d’Or qui a toujours mis l’accent sur l’importance de la jeunesse et de l’emploi en région. »
Le Plessisvillois ne cache pas non plus qu’il se dit « vivement impressionné » du travail réalisé par le président Serge Barthell et toute son équipe du Relais pour la vie de la MRC de L’Érable, l’un des plus grands relais au Canada.
« Le Marathon de l’espoir et la Fondation du CLSC-CHSLD de L’Érable sont également très importants pour la communauté », souligne-t-il.
En bon amateur de sport qu’il est, Carol Isabel salue au passage Mavrik Bourque des Stars de Dallas à qui il souhaite tout le succès possible lors des prochaines séries éliminatoires. « Pour qu’on ait notre défilé de la Coupe Stanley sur la rue Saint-Calixte à Plessisville », lance-t-il.
Maintenant la carrière terminée, comment occupera-t-il ses journées? « Une remise en forme pour mes 60 ans », conclut-il tout en se promettant bien de continuer à suivre l’actualité locale et en souhaitant bon vent à ses collègues, notamment l’équipe de La Nouvelle Union et L’Avenir de L’Érable.
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Source : Information tirée d’un article de Claude Thibodeau, lanouvelle.net, 2 avril 2025 (Photo www.lanouvelle.net)