Payer ses employés pour faire du covoiturage, une initiative de Fruit d’Or

Stationnement Fruit d'OrCinquante-trois mille dollars (53 000 $) : voilà le montant que la transformatrice de canneberges et de bleuets Fruit d’Or a remis à ses employés qui pratiquent le covoiturage en 2024. Un pas de plus dans sa stratégie pour rendre l’organisation plus durable.

Les avantages de ce programme sont nombreux autant pour le conducteur que ses passagers, indique l’organisation : le premier voit son kilométrage entre le domicile du collègue et les installations de l’entreprise remboursé et le second profite de la balade. L’habitacle du véhicule est également un lieu tout indiqué pour tisser des liens entre coéquipiers qui échangeraient peu ou pas en dehors de cet espace.

L’employeur y trouve aussi son compte. Cette initiative lui permet de briser les silos et de faciliter le retour au bureau de ses employés qui peuvent travailler à distance. Il parvient également à réduire son bilan d’émission de gaz à effet de serre lié au transport de ses salariés, une tâche loin d’être facile pour une entreprise en région, fait remarquer Martin Le Moine, co-fondateur et président de l’organisation.

Covoiturage Fruit d'Or
Fruit d’Or a lancé sa première cohorte de covoiturage en 2022. En moins d’un an, les résultats étaient déjà concluants. Plus de 800 trajets avaient permis d’économiser la libération dans l’atmosphère de plus de 3300 kg de gaz à effet de serre grâce à la participation d’une trentaine d’usagers. L’expérience n’a toutefois été que de courte durée, puisque le fournisseur de la solution utilisée pour comptabiliser tous ces déplacements a mis la clé sous la porte.

Qu’à cela ne tienne, l’équipe des ressources humaines est revenue à la charge en janvier 2024 grâce à l’application d’Odotrack. Aujourd’hui, ce sont 55 employés qui accueillent régulièrement dans leur véhicule des collègues. Ce faisant, c’est près du tiers de ses 338 employés qui ont profité du covoiturage.

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Source : Texte de Catherine Charron, Les Affaires, 24 juin 2025
Photos : Maryse de Billy