L'existence du Parc linéaire des Bois-Francs en péril

VICTORIAVILLE. Le Parc linéaire des Bois-Francs a appris que le récent pacte fiscal, déposé le 5 novembre dernier, abolissait l'enveloppe de 2,8 millions de dollars destinée à soutenir les gestionnaires de réseaux cyclables de la Route verte pour l'entretien de leurs réseaux.  

Cette nouvelle, passée sous silence, représente 115 500 $ pour l’entretien des 77 kilomètres du Parc linéaire des Bois-Francs et met en péril son existence tout comme celle d’ailleurs d’autres tronçons majeurs du Québec.  

« Le Parc linéaire des Bois-Francs est une fierté régionale, il a été construit grâce à l’apport financier des municipalités d’Arthabaska et de L’Érable.  En l’abolissant, le gouvernement vient non seulement fragiliser sa structure financière, voire même son existence, mais qui plus est, rejette du revers de la main, les bénévoles et le personnel qui étaient dédiés.  Les organisations mandataires telles que le Parc linéaire des Bois-Francs ont, depuis longtemps, appris à faire 1,50 $ avec 1,00 $, » a illustré le président Lionel Fréchette.  

« C’est aussi, a-t-il ajouté, faire fi des sommes considérables qui ont été investies au cours des dernières années sur la piste.  Depuis 2008, le Parc, par le biais de différentes subventions et des deux MRC, a investi près de 1,4 million en réfection et améliorations de ses structures sur le sentier, sur cette ancienne emprise ferroviaire appartenant toujours, rappelons-le, au gouvernement du Québec. »  

A l’ère des saines habitudes de vie, où l’exercice sous toutes ses formes est prôné, cette coupure dans une infrastructure de loisirs est incompréhensible. « Le Parc linéaire des Bois-Francs, ce n’est pas une structure administrative, rappelle monsieur Fréchette,  c’est une infrastructure, une route qui permet aux gens et ce,  en toute sécurité,  de marcher, de pédaler, de courir et aux gens en perte d’autonomie, de circuler avec des aide à la mobilité réduite. »

Le Parc linéaire des Bois-Francs, tout comme les autres réseaux cyclables à l’échelle du Québec, est aussi un produit d’appel important pour l’industrie touristique, un levier de développement économique et une source de revenus fiscaux pour le gouvernement du Québec.  Dans son communiqué de presse émis jeudi, le 6 novembre 2014, Vélo Québec affirme :  « …que le P’tit Train du Nord génère à lui seul plus de revenus fiscaux et parafiscaux pour le gouvernement du Québec que ce que lui coûte le programme pour l’ensemble du Québec. »  

Selon l’étude réalisée en 2010 « État de la pratique du vélo au Québec » par Écho sondage, les cyclotouristes qui circulent sur le Parc linéaire des Bois-Francs et les pistes cyclables des autres MRC du Centre-du-Québec, dépensent annuellement près de 2 400 000 $ en frais d’hébergement, de restauration, divertissement et autres. 

« Qu’arrivera-t-il aux commerces qui bénéficiaient de ces retombées, questionne monsieur Fréchette, si on n’arrive plus à assurer l’entretien du Parc linéaire ou si des tronçons à l’est ou à l’ouest de notre piste n’y arrivent plus? En abolissant le programme d’entretien de la Route verte, le gouvernement du Québec enlève non seulement au Parc linéaire des Bois-Francs 50% de son budget, mais ne semble pas mesurer l’impact qui pourrait en découler sur l’industrie touristique qui l’entoure et sur ses propres revenus de taxation.  Quelle mauvaise décision d’affaires », conclut-il!

À propos du Parc linéaire des Bois-Francs

Ouvert en juin 1997, le sentier du Parc linéaire des Bois-Francs débute à Tingwick et traverse les municipalités de Warwick, Saint-Christophe-d’Arthabaska, Victoriaville, Princeville, Plessisville Ville et Paroisse, Laurierville et se rend jusqu’à Lyster.  Il donne accès au sentier des Corridors Verts dans les Cantons-de-l’Est et au Parc linéaire de la MRC de Lotbinière en plus d’être relié par un embranchement « Vert », le Village Fleuri, qui mène à Kingsey Falls.