SUIS-JE PROACTIF… BIEN SÛR !

Par Dany Caron

Êtes-vous proactif ? Est-ce nécessaire d’être proactif comme entrepreneur ?

Que signifie pour vous être proactif ?

En fait, la définition du mot proactif selon le dictionnaire, est:
«Qui décrit une personne prenant en main la responsabilité de sa vie, plutôt que de rechercher des causes dans les circonstances ou les personnes extérieures».

Donc dans le milieu des affaires, peut-on en déduire qu’être proactif signifierait de prendre en main la destinée de son entreprise plutôt que laisser les circonstances extérieures la contrôler ?

À mon humble avis, il y a probablement autant de définitions du mot «proactif» qu’il n’y a de personnes à qui vous posez la question. Et c’est très facile de tourner ce mot à notre avantage !

Maintenant pour un commissaire industriel, en tant que développeur économique, que veut bien signifier «être proactif» ?

Est-ce un entrepreneur qui :

  • Participe régulièrement à des séances d’information en gestion, productivité, développement des affaires, etc. ?
  • Est à l’affût des tendances dans son secteur d’activité (évolution du marché à court et à moyen terme) ?
  • S’implique dans des associations propres à ses secteurs d’activité ou au sein du milieu des affaires ?
  • Se forme dans l’objectif d’atteindre une spécialisation ou une certification quelconque ?
  • S’entoure de personnes clefs ?
  • Quoi d’autre auquel je n’ai pas pensé ?

En fait, toutes ces réponses sont bonnes, mais elles ne valent rien si l’entrepreneur ne les met pas en application !

Il était une fois...

Je vais vous raconter une histoire vécue qui exprime la notion de proactivité en termes de développement des affaires….

Qui ne se souvient pas des années 2008-2009 ? En fait, la période où la majorité des entreprises manufacturières de la MRC de L’Érable cherchaient des contrats et où le programme de travail partagé d’Emploi-Québec a fait un malheur !

Le propriétaire d’une entreprise manufacturière (sous-traitant, secteur du métal, environ une dizaine d’employés), me contacte en me demandant : «Dany, est-ce que tu connais une entreprise de la région qui aurait un surplus de travail, car si je ne trouve rien d’ici quelques jours, je vais être dans l’obligation de mettre à pied près de la moitié de mes employés». Pour ceux qui me connaisse, vous imaginez bien que je me suis empressé d’embarquer sur le téléphone et au bout d’une journée ou deux, je lui déniche un contrat qui lui donnerait assez de travail pour une semaine ou deux, donc fier de mon coup, je le contacte afin de l’informer de l’opportunité et sa réponse a été : «Merci Dany, mais je viens d’avoir une commande, je ne peux pas prendre le contrat de l’entreprise X».

Bon, comment pensez-vous que j’ai réagi ? En fait, il y a plusieurs façons de réagir :
1- Être heureux que l’entrepreneur ait récolté un nouveau contrat.
2- Être furieux d’avoir travaillé pour rien.
3- Être dans l’obligation de contacter le donneur d’ordre afin de lui dire que le sous-traitant a refusé sa commande.

En fait, c’est un peu l’ensemble de ces trois réponses, mais ce qui m’a le plus déçu, est que la vision de l’entrepreneur n’était pas plus loin que deux semaines et qu’il ne comprenne pas que ce qui est plus important que la commande en question, c’est l’opportunité de faire affaires avec un nouveau client que je lui livrais sur un plateau d’argent.

Selon vous, quelles sont les deux principales variables qui caractérisent les entreprises qui s’en sont tirées le mieux comparativement à celles qui en ont arraché pendant cette crise ? Les entreprises dont le personnel de direction a été proactif s’en sont sorties avec de moindres dommages que celles qui agissent de façon curative, soit celles qui investissent ou prennent des actions que lorsqu’elles sont en problèmes.

Vous vous reconnaissez ?

En fait, c’est difficile de déterminer si en tant qu’entrepreneur, on prend des décisions d’une façon curative ou proactive, c’est-à-dire prévenez-vous les coups ou vous réagissez lorsqu’ils vous frappent ?

Vous savez que gérer une croissance du volume d’affaires est aussi difficile que faire la gestion d’une décroissance… mais devinez laquelle des deux situations répond à une des seules raisons fondamentales d’être en affaires, soit faire de l’argent !

Soyez proactif, vous serez le premier surpris du résultat sur votre entreprise et surtout sur la personne la plus importante de votre organisation, VOUS !

Dany Caron, commissaire industriel
819 362-2333, poste 232
Courriel : dcaron@cld-erable.qc.ca






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