Gryffondor ou Serpentard?

Par Renaud Binette

Le blogue de Renaud Binette

Pourquoi mettre en lumière Harry Potter dans ce billet? Tout simplement, « quoi que les choses ne sont pas nécessairement simples de nos jours », parce que la cérémonie de la répartition des maisons dans le pensionnat de Poudlard m'amène à réfléchir sur les choix et le destin pour l'avenir. 

Dans la série Harry Potter, le Choixpeau répartit les élèves selon leur personnalité et non selon leur choix. C'est leur destinée de devenir un Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle ou Serpentard. Dans la réalité de la vie, nous sommes confrontés à des choix et notre destin nous amène vers des décisions que nous n'aurions pas prévues ou mêmes choisies à une époque où nos sentiments nous menaient davantage vers la différence, la découverte, l'action et l'autonomie.

Mon choix de m'exiler vers Montréal pour mes études s'expliquait comme ça à cette époque. Même réflexion pour des emplois que j’ai occupés à Toronto et Calgary. Comme aujourd'hui pour plusieurs, je voulais voir et vivre de nouvelles choses dans un environnement meilleur à mon œil. Au fil des ans, mon destin fut très différent alors que celui-ci me ramena dans ma ville natale, Plessisville, pour y vivre, y travailler et fonder une famille.

Les choix font partie de notre quotidien et nous tentons de le contrôler, mais le destin est le destin. Comme un Choixpeau, le destin nous mène vers une vie perçue comme étant notre meilleur choix. Pour certains choix, la rivalité s'installe... Libéraux/Péquistes? TVA/Radio-Canada? Montréal/Québec? Congestion urbaine/quiétude? Et finalement... vivre en ville ou vivre en région?

Toujours dans la série Harry Potter, Sir Nicholas de Mimsy-Porpington surnommé « Nick Quasi-Sans-Tête » est un spectre qui, comme son nom l'indique, a la tête presque coupée; son vœu le plus cher, qui est de participer au club des Chasseurs sans tête, ne peut se réaliser à cause de ce morceau de peau qui attache sa tête à son cou. Pour ma part, j’avais le goût de vivre ailleurs, mais la fibre régionale restait probablement collée à moi pour me ramener dans ma ville natale, comme le morceau de peau empêchant le tête de « Nick Quasi-Sans-Tête » de réaliser son rêve.

Les projets « Place aux jeunes » permettent d'influencer les travailleurs ou résidents potentiels vers des choix de vie selon leurs idéaux, leurs visions et leurs priorités. Leurs décisions reposeront sur des réflexions basées sur ces éléments mais au terme de tout ça, c'est leur destin qui aura le dernier mot. Or notre destin, on ne le constate qu'après avoir acquis une certaine maturité… Comme quoi, c'est le destin qui fait que vous êtes assis là où vous êtes aujourd'hui. C'est songé... Non?

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