L'espoir des CLD demeure dans la mobilisation rapide des élus locaux

QUÉBEC. Une rencontre tenue à la demande du ministre Pierre Moreau en fin de journée hier à Québec confirme l’intention de son gouvernement de céder la gestion complète du développement économique local aux MRC d’ici à 2016, sans possibilité de transfert aux CLD. Le seul espoir face à cette décision réside maintenant dans la mobilisation rapide et de masse des territoires et de ses élus.

« Lors de cette rencontre de plus d’une heure, le ministre Moreau nous a affirmé que le maintien des CLD ou le transfert des compétences des MRC vers les CLD n’ont jamais été des enjeux défendus lors des négociations du Pacte fiscal avec les associations municipales. Si cette information s’avère fondée, c’est une grande déception pour nous, alors que tout récemment, ces mêmes associations ont adopté des résolutions en faveur des CLD, de leur financement et de leur consolidation. Pour nous, c’est un non-sens », a déclaré M. Yves Maurais, président de l’Association des CLD du Québec (ACLDQ), à la sortie de cette rencontre de courtoisie.

Depuis que les rumeurs d’abolition des CLD circulent, plusieurs MRC et régions se sont mobilisées, y compris des maires et des préfets, dans une ultime tentative pour sauver l’expertise des CLD en région. Des conférences de presse, des lettres aux lecteurs, des communiqués et des centaines de témoignages ont été recensés depuis mardi dernier, à la suite du lancement de la campagne 2.0 JAMAIS SANS #MONCLD.

RAPPEL DES ENJEUX

La rencontre avec le ministre Moreau aura essentiellement permis aux représentants de l’ACLDQ de rappeler des enjeux cruciaux. « Nous avons tenté d’influencer le cours des choses, notamment en ce qui a trait à l’importance de maintenir l’expertise locale, de garder le milieu des affaires impliqué et surtout, de ne pas tuer les initiatives favorisant l’émergence d’entreprises, rappelle Yves Maurais. À ce propos, on nous a simplement assuré qu’il y aurait une gestion responsable, supportée par le gouvernement, c’est-à-dire le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Exportation et Investissement Québec, des instances pourtant désincarnées des réalités locales ».

Dans ce contexte, il semble que les CLD seront graduellement démantelés en 2015. « Nous sommes devant une impasse. Nous demandons à nos membres et à leurs partenaires locaux de maintenir la pression auprès des élus afin que le caucus libéral et les associations municipales interviennent rapidement pour que ce volet du Pacte fiscal transitoire ne voie pas le jour », insiste M. Maurais.

Source : ACLDQ