Le Québec fait du sur place

survol de la situation économique au Québec

Un tour d'horizon de la situation économique du Québec a été réalisé par le Groupe Dancause dans son infolettre de décembre 2014. Nous reproduisons ici un extrait de la « nouvelle ». 

Les temps sont durs au Québec, les coupures de services et les hausses d’impôts indirects annoncées récemment nous le rappellent. La croissance économique peine à se faire sentir. Moins affectée par la crise de 2008, il est bien normal que la reprise soit aussi plus modérée. Notre structure industrielle est fragile, les mises à l’arrêt des machines à papier par la compagnie Résolu et les mises à pied que l’on compte par centaines chez Alcoa à Baie-Comeau en sont la preuve patente. Notre économie repose en grande partie sur nos ressources naturelles, et la demande pour les produits miniers et les produits forestiers, pour le moment du moins, n’est pas porteuse.

Aux États-Unis, la production de pétrole et de gaz donne un nouveau souffle à l’économie, et le retour au pays d’une partie de la production qui avait été délocalisée en Chine contribue à créer, surtout dans les États du sud, des emplois qui permettront aux consommateurs et consommatrices d’augmenter leurs dépenses et de dynamiser encore davantage la reprise économique tant attendue.

En dépit des faiblesses de notre économie dans le domaine industriel, un grand nombre d’entreprises québécoises profiteront malgré tout de la reprise de l’économie américaine – nos entreprises s’adonnant à la soustraitance pour le compte de grands groupes industriels verront donc indirectement leurs ventes augmenter parce que leurs donneurs d’ordres vont eux-mêmes hausser leurs ventes à l’exportation vers les États-Unis. La vigueur de la demande grandissante conjuguée à la faiblesse de notre dollar par rapport à la devise américaine constituent les facteurs qui permettront à plusieurs entreprises d’engranger de bons profits et d’investir en innovation.

Ce sera aussi le temps, en raison de la faiblesse de notre dollar, de conquérir des parts de marché – soit celles perdues pendant la crise – ou tout simplement de gagner sur les concurrents déjà en place. On a beau fournir les efforts pour trouver de nouveaux revenus pour le gouvernement québécois, force est de constater qu’ils demeureront limités à cause principalement d’une croissance économique qui continuera d’être anémique. La croissance démographique est faible, voire presque nulle, et le niveau du pouvoir d’achat des gens, de plus en plus nombreux à partir à la retraite, est à la baisse sans parler du manque de disponibilités financières du gouvernement du Québec lui-même à investir dans la création ou la dynamisation d’entreprises qui pourraient innover, se développer et générer de la croissance.

Le Québec doit surmonter deux grands handicaps.

Pour en savoir plus et lire la suite de l'article : Infolettre de décembre du Goupe Dancause 

Source :
Réjean Dancause
Groupe Dancause