En novembre 2012, la coopérative Citadelle a remporté la Feuille d'érable d'or 2012, décernée par l'Institut international du sirop d'érable, pour son SmartSak, emballage souple pour sirop d'érable.
«Le SmartSak s'inscrit dans la culture d'innovation de la coopérative de producteurs de sirop d'érable Citadelle, explique Martin Plante, directeur général de l'entreprise de Plessisville. Pour nos consommateurs, le SmartSak a une valeur anti-déversement, mais plus encore, il propose plus d'espace pour inscrire des indications d'utilisation sur nos marchés extérieurs et s'avère plus facile pour le transport international. Il est clair qu'on retrouve de plus en plus de matières sucrantes sur le marché et nous devons nous démarquer par nos procédés et nos modèles d'affaires. Pour cette même raison, nous avons lancé nos bistros-boutiques Les Délices de l'Érable, entre autres à Montréal, Québec et Vancouver, qui nous servent de bancs d'essai pour nos produits et contribuent à les faire connaître.»
S'embellir... à l'érable
Citadelle a également développé toute une gamme de produits de beauté à l'érable et diversifie ses marchés en créant des produits tels que son beurre d'érable au gingembre. Pour la coopérative de 2000 membres fondée en 1925, le but est de prendre en charge l'ensemble de la chaîne de valeur, de l'érable à la table. En juillet 2012, la coopérative, qui est aussi présente dans le marché apicole depuis trois ans, a acquis un producteur de canneberges et projette la construction d'une usine à Aston-Jonction qui pourra transformer en 2014 au-delà de 25 millions de livres de canneberges. Une trentaine d'emplois seront ainsi créés dans le Centre-du-Québec; le coût global de l'investissement est estimé, pour les deux prochaines années, à près de 5 millions.
Le modèle coopératif, depuis bientôt 90 ans
Le directeur général de Citadelle tient à souligner l'importance du modèle coopératif. «Les producteurs de sirop d'érable sont les bâtisseurs de la coopérative, insiste-t-il. Notre modèle d'affaires est teinté par les valeurs coopératives, que ce soit dans nos relations avec nos membres ou nos clients. Nous sommes là depuis 1925 et nous avons su nous démarquer en gardant le cap sur la coopération et l'innovation.»
L'industrie acéricole québécoise fait face à d'importants défis, Citadelle se trouvant tributaire des économies de la quarantaine de pays sur cinq continents avec qui elle fait affaire. «En ce moment, l'enjeu le plus important s'avère la montée de la production américaine: ce n'est plus une menace, mais une réalité», conclut Martin Plante.
Source : Sophie Bernard, LaPresse.ca.