L’avenir de L’Érable ou le passé de L’Érable?

Par Rick Lavergne

Wow, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai appris que Transcontinental fermait le bureau plessisvillois du journal L’avenir de L’Érable pour déménager les activités à Victoriaville.

Sommes-nous face à un plan en deux étapes, c’est-à-dire que dans un an ou deux au maximum, on va nous annoncer que les ventes ayant diminué, le maintien d’un journal dans L’Érable n’est plus justifié? Comme ça, on pourrait avoir l’impression que c’est à cause des gens d’affaires de L’Érable que le journal ferme et non à cause de la baisse d’efforts de Transcontinental pour travailler le marché. D’ailleurs, avez-vous déjà vu une entreprise de services qui augmente ses ventes en s’éloignant de sa clientèle?

Ironiquement, jamais dans l’histoire du journal le milieu public n’a autant collaboré avec l’entreprise pour s’assurer de sa viabilité. La Ville de Princeville y publie son journal municipal, la Ville de Plessisville également et le CLD y achète des chroniques à grands frais. Auparavant, ces organisations travaillaient de façon indépendante, mais celles-ci avaient choisi d’encourager l’entreprise locale. Est-ce là la récompense que méritent ces partenaires?

« Monsieur Lavergne, vous êtes trop émotif, ce ne sont que des bureaux et des ordinateurs ». Peut être, mais dans L’Érable, ce genre de stratégie on connaît. L’Agence de santé nous rappelle régulièrement que nous sommes une zone de second niveau qui doit apprendre à se déplacer pour avoir droit à ses services. Il semble que les principes de gestion moderne militent en faveur d’une concentration des opérations. Ça s’appelle de l’optimisation ou de la rationalisation.

Faut-il se résigner face à ce mouvement d’érosion des services en milieu rural ou, au contraire, interpeler les acteurs clés de l’économie locale, tant dans le secteur privé que public, afin qu’ils fassent partie de la solution et non du problème? Chose certaine, Il y a assurément un leadership à prendre. Des volontaires?

2 commentaires

Commentaires

J'approuve votre sortie Monsieur Lavergne face à la fermeture du bureau de l'Avenir de l'Érable.

Tout comme vous je n'ai jamais senti d'efforts de Transcontinental pour encourager la publicité locale.
Depuis quelques semaines, je remarque que l'Avenir de l'Érable est remplie d'annonces publicitaires de commercants de Victoriaville, par contre dans la Nouvelle Union que l'on reçoit le samedi, on n'y trouve rien concernant notre chez-nous.

J'entends chaque semaine ce que vous de la MRC de l'Érable faites pour encourager, améliorer, attirer les gens chez-nous et croyez-moi quand on se bat pour qu'il se passe quelque chose à Plessisville et qu'on apprend une telle fermeture, on se demande qui a tort et qui a raison.

Je suis une résidente de Plessisvile depuis plus de 40 ans, et ce journal était existant même avant mon arrivée.

Vous avez parfaitement raison monsieur Lavergne et j'espère que les gens du milieu vont réagir et bouger ...