Le Comité des usagers prend le pouls du public

Pour la première fois, le Comité des usagers du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) d’Arthabaska-et-de-l’Érable sort des murs de l’établissement pour se rendre plus «visible» aux yeux du public, l’organisme étant toujours méconnu, estime son président, André Poirier.

Marquant la Semaine des droits des usagers, le Comité prévoyait deux kiosques d’information, l’un le vendredi 27 septembre, de 10 à 20 heures à la Grande place des Bois-Francs, de Victoriaville. L’autre doit s’installer le lundi 30 septembre, au CLSC de l’Érable, de 10 à 15 heures.

Les membres de l’exécutif expliquent que par cette présence auprès du public, le Comité veut renseigner les gens sur leurs droits et leur offrir la possibilité d’un «recours» lorsqu’ils ne sont pas satisfaits d’un service reçu à l’hôpital, au centre d’hébergement ou au CLSC.

«En fait, les gens peuvent se renseigner… et nous renseigner», résume Hélène Bergeron, vice-présidente du Comité des usagers du CSSS. Une façon, pour le Comité, de «tâter le pouls du public».

Composé de 15 bénévoles, sept représentants des centres d’hébergement et huit des usagers de l’hôpital et des CLSC, le Comité est le «gardien» des droits des usagers. Et ces droits sont nombreux, que l’on parle du droit d’être informé, du droit au respect et à la dignité, du droit d’être accompagné et assisté, du droit aux services adéquats, du droit de participer aux décisions, etc.

La coordonnatrice France Morin explique que le Comité peut servir de «levier» afin de modifier, de corriger des pratiques de l’établissement. Les gens n’ont pas toujours à formuler une plainte pour manifester une insatisfaction. D’ailleurs, André Poirier précise que si plusieurs usagers se plaignent d’un même manquement, le Comité peut faire des représentations auprès de la direction de l’établissement afin de corriger la situation.

Le Comité constitue un «canal» par lequel les usagers peuvent se faire entendre de l’établissement, en toute confiance et confidentialité, assure le président. «Et le Comité a un pouvoir d’influence», ajoute M. Poirier. Il peut aussi orienter, soutenir, accompagner l’usager qui veut porter plainte. «En fait, on peut agir dans l’intérêt collectif», souligne Hélène Bergeron.

Les membres se réunissent mensuellement, de sorte que les dossiers qui leur sont soumis peuvent être traités rapidement. D’autant que des représentants de l’établissement assistent aux échanges entre les bénévoles du Comité, ce qui accélère les communications avec la direction.

Les usagers qui se demandent si leurs droits ont été respectés lors de leur passage à l’hôpital ou lors d’une consultation avec un professionnel de la santé peuvent s’informer auprès du Comité en composant le 819 357-6032 et laisser leur message. Au comitedesusagerscsssae@ssss.gouv.qc.ca on peut également acheminer sa requête.

Source : lanouvelle.net