La Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) a officiellement inauguré vendredi à Laurierville sa nouvelle usine-entrepôt de la réserve stratégique mondiale de sirop d'érable. L'acquisition et la transformation de l'édifice en une usine répondant aux normes alimentaires a nécessité un investissement de 4 millions $.
L'événement s'est déroulé en présence du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, et vice premier ministre du Québec, François Gendron, de la députée d'Arthabaska, Sylvie Roy, du maire de Laurierville, Marc Simoneau, et du préfet de la MRC de L'Érable, Sylvain Labrecque. Des membres du Conseil de l'industrie de l'érable, association représentant tous les acheteurs de sirop d'érable en vrac, ont également assisté à la cérémonie.
L'usine-entrepôt de 235 000 pieds carrés sert à recevoir, à pasteuriser et à stocker les dizaines de millions de livres de sirop d'érable destinées à constituer la réserve mondiale qui permet aux consommateurs de partout de toujours pouvoir compter sur un approvisionnement constant et à bon prix de produits de l'érable.
Cette ancienne usine de fabrication de meubles pourra recevoir jusqu'à 80 millions de livres de sirop, ce qui représente 190 000 barils de 32 gallons ou l'équivalent de 11 piscines olympiques. S'ils étaient mis côte à côte et couchés, ces barils totaliseraient environ 145 kilomètres, soit la distance entre Montréal et Sherbrooke. On compte actuellement plus de 65 millions de livres dans la réserve, réparties sur quelques sites dont le principal est désormais celui de Laurierville.
Les sirops reçus et non vendus dans l'année sont tous pasteurisés et transvidés dans des barils neufs de grades alimentaires afin d'en préserver la qualité et la saveur en vue de ventes futures. L'équipement moderne mis en place par la FPAQ peut traiter 21 000 gallons par jour (95 466 litres). La nouvelle installation procure de l'emploi à une vingtaine de personnes.
«Ce bâtiment constitue pour la Fédération et les 7 300 fermes acéricoles québécoises une très grande source de fierté», a indiqué le président de la FPAQ, Serge Beaulieu, qui le qualifie d'outil essentiel au développement de la filière acéricole. «En plus de confirmer notre statut de principal producteur de sirop d'érable dans le monde, il permet d'entreposer les sirops qui assurent une stabilité des prix en garantissant un approvisionnement des différents marchés dans l'éventualité de récoltes moins généreuses.»
Le gouvernement du Québec, par l'entremise du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, dans le cadre du Programme de soutien aux stratégies sectorielles de développement, a accordé 360 500 $ pour les travaux d'optimisation de réception des barils, de pasteurisation, de mise en baril et de recyclage des rinçures.
Le ministre Gendron a pour sa part souligné qu'il était tout à fait normal pour son gouvernement de mettre une «petite brique» dans cette entreprise quand on connaît toute l'importance de l'industrie acéricole québécoise qui assure plus de 70% de la production mondiale de sirop d'érable et qui exporte environ 90% (dans 52 pays) de tout ce qu'elle produit générant des revenus à la ferme de quelque 250 millions $ et plus de 10 000 emplois à temps plein.
Le ministre a d'ailleurs félicité la Fédération pour sa qualité de projet. «Je suis convaincu que cette usine moderne et de réserve stratégique mondiale de sirop d'érable va jouer son rôle et permettra d'atteindre les deux objectifs clés et fondamentaux qui visent à assurer une stabilité au niveau des approvisionnements et des prix», a-t-il conclu.
Source : lanouvelle.net